Boiseries du salon de l’hôtel Gaulin

Boiseries du salon de l’hôtel Gaulin, Jérôme Marlet, 18ᵉ siècle © Musée des Beaux-Arts de Dijon/Bruce AUFRERE / TiltShift
  • Auteur : Jérôme Marlet (Dijon, 1731 - Dijon, 1810)

  • Catégorie : Arts décoratifs

  • Technique : Chêne doré, stuc et marbre

  • Date : Vers 1785

  • Provenance : Achat avec la participation du Conseil artistique, du Conseil municipal et du Fonds du patrimoine, 1999, ainsi que du Fonds régional d’acquisition des musées 2000

  • Numéro inventaire : Inv. 1999-8-1

Réalisées à la fin du 18e siècle, ces boiseries proviennent de l’hôtel particulier de la famille Gonthier d’Auvillars, construit à partir de 1732. Le salon, la bibliothèque et la chambre à coucher de l’hôtel Gaulin ont été conçus comme un ensemble décoratif cohérent : l’emploi de boiseries à décor doré sur un fond blanc crème, l’inspiration classicisante, le jeu rigoureux des encadrements moulurés et des ordres architecturaux lui donnent une unité. Organisé autour de portes, de trumeaux et de lambris, l’ensemble décoratif du salon est rythmé par les encadrements, frises d’entrelacs, rinceaux et la corniche à modillons.

Les thèmes allégoriques apparaissent dans la décoration des dessus-de-porte en stuc : les bas-reliefs en demi-lune montrent en effet des scènes d’enfants évoquant différentes allégories, comme le Vin, le Jeu, la Roue de la Fortune et l’Amour remettant le Monde aux mains de la Folie. Placées sous le signe du divertissement, ces allégories font aussi subtilement quelques allusions à des sujets moins légers (la couronne et la tiare évoquent les symboles religieux, la faux est celui du Temps).

Réalisé par le sculpteur dijonnais Jérôme Marlet, ce décor est caractéristique du courant néoclassique, tant par la structure architecturale que par les motifs choisis et le répertoire ornemental.