Retable des saints et martyrs

Retable des saints et martyrs, Jacques de Baerze, Melchior Broederlam, 14ᵉ siècle © Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay
  • Auteur : Jacques de Baerze (sculpteur actif à Termonde à la fin du 14e siècle) Melchior Broederlam, (peintre actif à Ypres de 1381 à 1410)

  • Catégorie : Sculpture

  • Technique : Bois peint et doré, et peinture à l’huile sur bois

  • Date : 1390-1399

  • Dimensions : H. 159 cm ; L. 252 cm (fermé) ; Pr. 22,5 cm

  • Provenance : Chartreuse de Champmol, Dijon ; attribution du Conseil général de la Côte-d’Or, 1827

  • Numéro inventaire : Inv. CA 1420 B

L’histoire du Retable des saints et martyrs et celle du Retable de la Crucifixion sont indissociables. Ils sont tous les deux commandés par le duc de Bourgogne Philippe le Hardi en 1390 pour la chartreuse de Champmol à Jacques de Baerze, sculpteur installé à Termonde.

En 1392, ils sont envoyés à Ypres, aux Pays-Bas, où ils sont peints et dorés par Melchior Broederlam. Les deux œuvres sont installées en 1399, le Retable des saints et martyrs sur l’autel de la salle du chapitre, le Retable de la Crucifixion sur l’autel de la chapelle Saint-Jean, fondée par le duc de Berry.

Ce retable porte la marque de son illustre commanditaire, Philippe le Hardi : sur le bandeau inférieur alternent en effet les initiales et les armoiries du duc et de son épouse, Marguerite de Flandre.

Sur la partie centrale, la Décollation de saint Jean-Baptiste, le Martyre de sainte Catherine et la Tentation de saint Antoine font écho aux dévotions de Philippe le Hardi : saint Jean-Baptiste et sainte Catherine apparaissent comme les protecteurs du duc et de la duchesse au portail de l’église de la chartreuse et sont au centre des dévotions du duc et de la famille de Valois. Sainte Catherine est aussi associée à la famille des comtes de Flandre, tandis que saint Antoine est le saint du jour de la naissance de Philippe le Hardi.

Sur le volet gauche se déploient différents saints et saintes. Les deux triptyques comptent parmi les plus anciens exemples conservés de ces retables flamands dont les villes de Bruxelles, Anvers et Malines se sont fait une spécialité au 15e siècle et au début du 16e siècle.