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Auteur : Jean de Marville (Merville [Nord] ?, avant 1350 – Dijon, 1389) Claus Sluter (Haarlem [Pays-Bas], vers 1360 – Dijon, 1406) Claus de Werve (Haarlem [Pays-Bas], ? – Dijon, 1439) et ateliers
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Catégorie : Sculpture
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Technique : Marbre noir, marbre blanc et albâtre en partie polychromés et dorés, cuivre doré
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Date : Vers 1381-1410
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Dimensions : H. 243 cm ; L. 360 cm ; Pr. 254 cm
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Provenance : Chartreuse de Champmol, Dijon ; saisie révolutionnaire ; attribution du Conseil général de la Côte-d’Or, 1827
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Numéro inventaire : Inv. CA 1416
Tombeau de Philippe le Hardi
Mécène fastueux et prince amateur des arts, Philippe le Hardi fonde en 1378 la chartreuse de Champmol aux portes de Dijon et stipule dans son testament qu’il souhaite y être inhumé. En 1381, Jean de Marville, imagier du duc, est chargé de l’exécution du tombeau. Les travaux commencent en 1384. Cependant, en 1404, à la mort du duc, seuls les arcatures et deux pleurants sont achevés. Jean sans Peur, successeur de Philippe le Hardi, charge Claus Sluter de terminer le tombeau.
D’après la récente étude des sources par Susie Nash, Claus Sluter aurait alors abandonné le projet de Jean de Marville et commencé le tombeau que nous connaissons. À sa mort, en 1406, Claus de Werve, son neveu et collaborateur, achève les pleurants et sculpte le gisant, le lion et les deux anges. Le tombeau est mis en place en 1410 après avoir été orné de polychromie et de dorure par le peintre Jean Malouel. Sur la dalle, Philippe le Hardi est représenté les yeux ouverts.
Son heaume est porté par deux anges et ses pieds reposent sur un lion. Autour du coffre, une architecture de marbre blanc finement sculptée et en partie dorée contraste avec le marbre noir de la base et de la dalle. Sous ces arcades défile un cortège de pleurants d’albâtre : aspergeant, enfants de chœur, acolyte, diacre, évêque, chantres, chartreux, suivis de l’entourage du duc, drapé dans des manteaux de deuil.



